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Soulèvements populaires dans le monde arabe, par Gérard Deneu (Belfort)

samedi 5 mars 2011, par Club Politique Bastille

Faute de recul suffisant et compte tenu de sa diffusion « incroyable », il est malaisé vis-à-vis des soulèvements populaires au Maghreb, au Proche Orient … affectant l’ensemble des structures étatiques, de caractériser la nature du processus révolutionnaire en cours : les rhétoriques lyriques sur les « révolutions arabes » ou les craintes embarrassées des donneurs de leçons néocoloniaux n’aident guère à discerner ni son importance, ni ses limites actuelles.

Cet article se propose de contribuer aux débats sur la nouvelle conjoncture ouverte par l’ampleur de ces mouvements populaires en présentant quatre « thèses » comme autant d’enjeux et d’appréciations qu’il conviendra de confronter à cette réalité en mouvement, y compris au sein du « monde » dit occidental. Elles s’énumèrent comme suit :
1 – Les kleptocraties, véritables maffias, de plus en plus isolées au sein de leur société satisfaisaient de moins en moins leurs protecteurs
2 – L’irruption des peuples sur la scène publique change la donne
3 - La « transition ordonnée » souhaitée par Obama, ses affidés et ses concurrents, vise à faire rentrer dans le rang du capitalisme financiarisé les soulèvements populaires
4 – La confiscation du processus révolutionnaire est loin d’être acquise malgré les tentatives d’étouffement et/ou de répression qu’il va connaître.

1 – La kleptocratie dictatoriale, un archaïsme dans la mondialisation néolibérale

Les régimes néocoloniaux qui se sont incrustés au Maghreb et au Proche Orient, après les indépendances et l’étouffement et la faillite du nationalisme arabe, ont prospéré sur la rente et le commerce avec les puissances impérialistes. Pour assurer leur domination, les bourgeoisies compradores et affairistes ont développé, avec le soutien sans faille des Etats-Unis et de l’Europe, un appareil policier et militaire n’hésitant pas à recourir aux pires coups tordus (Algérie, Egypte), à la corruption généralisée clientéliste, à la répression de leurs peuples et à la torture y compris sous forme d’externalisation au profit de son allié US (Guantanamo).

La classe dominante affairiste de plus en plus corrompue a instrumentalisé l’islam, manipulé pour mieux les éradiquer, les groupes islamistes (Algérie) qui dans leur rhétorique initiale s’en prenaient à l’occidentalisation néfaste, à l’injustice sociale, tout en préconisant des voies régressives, voire mortifères (Iran, Afghanistan).

L’avènement de la mondialisation financiarisée, en démultipliant la circulation et la fluidification des capitaux, en suscitant par FMI, OMC, Banque Mondiale interposés, la privatisation des entreprises et services publics, a provoqué des fissures irrémédiables au sein des classes dominantes de ces pays. Les clans et maffias affairistes et kleptomanes gravitant autour des dictateurs ont grignoté (et sont entrés en contradiction avec) les privilèges rentiers des hauts gradés de l’armée, vivant de prébendes et commissions occultes dans le cadre circonscrit des marchés d’armes, de matières premières, travaux publics … sur lesquels ils assuraient leur emprise. En outre, la hiérarchie militaire intermédiaire est frustrée et tiraillée. Frustrée de n’avoir accès ni aux avantages ni au sommet de la hiérarchie occupée par la caste vieillissante des généraux. Tiraillée parce qu’elle se trouve confrontée, dans ces armées de conscription, aux aspirations populaires tout en étant le plus souvent formée dans les écoles américaines et européennes. La situation de la Tunisie, maillon faible, est à cet égard assez unique : l’armée marginalisée, relativement faible au regard d’une police politique démesurée ne bénéficiait guère des prébendes délivrées par le clan Ben Ali.

La rhétorique de la « guerre des civilisations » diabolisant l’islam, en agitant son spectre Ben Laden, la faconde de Bush et de ses affidés pour imposer par en haut, y compris par l’invasion, le despotisme libéral dans le « Grand Moyen Orient » pour y installer de nouvelles marionnettes plus soumises n’ont abouti qu’au fiasco. Le discours d’Obama en Egypte sur fond de crise de la stratégie militaire suivie, doublée de crise économique du système capitaliste atteste d’une part d’un déclin de l’impérialisme US et d’autre part des mêmes velléités de modifier, voire de se débarrasser des kleptocrates trop bien nourris. Aux yeux des multinationales et des financiers, ces personnages devenaient trop arrogants dans leurs prétentions. Toutefois, le maintien des équilibres géopolitiques, en particulier les alliances plus ou moins occultes de ces régimes avec Israël ainsi que la nécessité du statu quo (poursuite de la colonisation, marginalisation/diabolisation de la résistance, corruption de l’Autorité palestinienne), afin de poursuivre le pillage des ressources pétrolières, restreignaient les capacités de manœuvres déjà affaiblies des dirigeants US et de leurs alliés européens. D’autant que l’émergence de quelques pays du Sud et les prétentions de leurs classes dirigeantes réduisent les possibilités de mises au pas guerrières, y compris contre l’Iran récalcitrant à toute domination externe, sans omettre l’imprévisibilité des mobilisations populaires (invasion de l’Irak).

Avec un temps de retard à l’allumage et en concurrence/connivence avec le grand frère états-unien, l’Europe, petit Sarkozy en tête, a eu recours aux mêmes tentatives de dissolution néolibérale de la kleptocratie par la tentative avortée de l’Euro Méditerranée. Il va sans dire que, paradoxalement, vis-à-vis de leurs intérêts à long terme, les cliques politico-affairistes de France et d’ailleurs (MAM !), à l’ombre des dictateurs en place, y trouvaient leur compte n’hésitant pas à en faire l’apologie éhontée sous le vocable de « régimes modérés » arabes, louant leurs ouvertures prétendument démocratiques.

En tout état de cause, le recours à la puissance de destruction massive semblant pour l’heure exclue, puisque contre productive, les marionnettes importées (Afghanistan, Irak) devenant très vite de nouveaux tyrans corrompus, tout comme l’introduction d’ONG et autres évangélisateurs pour susciter, comme dans les pays de l’Est européen, des révolutions « orange » néolibérales qui, elles-mêmes, ont tourné à la déconfiture (1), ne reste donc que la carte des officiers et hauts gradés, guère libéraux, ni au sens économique du terme, encore moins au sens politique.

Tous ces calculs excluaient l’acteur essentiel, les peuples exploités, opprimés depuis tant d’années.

2 – L’irruption des peuples change la donne

Le feu couvait dans les cendres de Gafsa. En 2008, dans ce bassin minier où l’on extrait du phosphate, où les conditions de travail sont déplorables mais les salaires attrayants au regard de la misère alentour, un mouvement social a embrasé toute la région centre de la Tunisie. Privatisation, réduction d’effectifs avaient produit leurs effets dévastateurs. A l’occasion de nouvelles embauches s’avérant clientélistes, la protestation de masse a pris la forme de 6 mois de grèves, de manifestations. La répression féroce de la police utilisant gaz lacrymogènes et balles françaises s’est traduite par 2 morts et 37 blessés « officiels », 300 personnes embastillées dont 15 syndicalistes. La désespérance sociale couvait sous la cendre et il a suffi de la flamme du martyr dans cette région pour que la plaine sèche s’embrase : une jeunesse très nombreuse, éduquée, sans travail, informée, recourant aux nouvelles technologies, ayant soif de libertés politiques, de dignité, d’égalité et de justice sociale a entraîné avec elle toutes les couches sociales paupérisées, précarisées. Contrairement à une vision univoque, les syndicalistes de base de l’UGTT s’opposant à leur direction collaborant avec le pouvoir puis s’en dissociant, ont joué un rôle non négligeable dans la mobilisation contre le clan maffieux Ben Ali et contre les conditions de vie imposées par le néolibéralisme « occidental » : privatisations, plans d’ajustement structurel, pertes d’emplois, régions rurales délaissées, meurtries par les importations alimentaires … autant de conditions permettant au clan Ben Ali et à la bourgeoisie compradore de s’accaparer les biens publics, d’amplifier la corruption, de recourir aux spéculations foncières, immobilières et bancaires.

Soulignons que le régime tunisien, maillon faible du dispositif néocolonial, s’est effondré rapidement pour plusieurs raisons qui risquent de ne pas se retrouver aussi aisément dans d’autres pays touchés par la vague révolutionnaire : le clan Ben Ali isolé, la classe dominante divisée, la police vite débordée malgré le recours aux snipers et autres sbires de la clique kleptomane, le refus de l’armée de tirer sur le peuple, les pressions états-uniennes sur l’armée et des éléments de la caste au pouvoir … Ben Ali parti, rien de décisif n’est encore acquis si ce n’est, condition essentielle pour la poursuite du processus, la liberté d’expression politique. Mais l’Etat est toujours en place malgré ses fissures ; les vieux appareils politiques, y compris ceux de l’opposition hier interdite, s’acharnent à se partager le pouvoir vacant avec une partie des élites politiques corrompues en mal de reconversion. La stabilisation du système c’est la préservation des intérêts de la classe dominante. Elle est recherchée par le recours aux élections alors que le mouvement, « désordonné », sans organisation issue de ses rangs, se lance dans « l’épuration » du système dans les entreprises, les administrations. Démocratie néolibérale ou démocratie sociale généralisée ? Question pour l’heure qui demeure sans réponse. Il n’empêche, la lutte des classes va prendre une autre dimension dans les semaines qui viennent. Sans le pain, la liberté ne suffit pas ! Les spéculations sur les produits alimentaires, la nécessité de construire une économie « moins » dépendante vont aviver les antagonismes, d’autant que l’extension des soulèvements populaires qui se confortent les uns les autres a déjà provoqué la chute du satrape Moubarak qualifié par l’Occident, il n’y a pas si longtemps, de « sage patriarche du Moyen Orient ». Ils font désormais trembler tous les tyrans du Maghreb au Proche Orient, du Maroc à l’Algérie, du Soudan au Yémen et en Jordanie, et désormais en Lybie et en Iran. Mais, là où, comme en Egypte la caste des généraux ou des monarchies militarisées dépend de l’aide américaine et gère des pans entiers de l’économie, les affrontements à venir risquent d’être plus « rudes » et les manœuvres et coups tordus plus perfides. Toutefois, la peur a changé de camp, la nouvelle génération (2) semble animée d’une détermination sans faille. Faire basculer les armées de conscription en leur faveur contre les dictateurs et leurs nervis semble bien être l’enjeu du moment pour les luttes en cours. Et ce ne sera guère aisé tout particulièrement dans les pays comme l’Algérie ou la Lybie, où les satrapes ont, par la rente pétrolière dont ils disposent, les moyens de souder autour d’eux leurs obligés tortionnaires et corrompus. Par le sang qui a déjà trop coulé ou les manœuvres politiciennes, la question de l’écrasement ou de la confiscation du processus révolutionnaire, tel est le dilemme pour les despotes affaiblis et les castes privilégiées qu’ils représentent.

3 – Le processus révolutionnaire peut-il être étouffé, confisqué ?

Dans cette partie seront soutenues les thèses 3 et 4 afin de mesurer, d’une part, les capacités des forces externes et internes à faire rentrer dans le rang le processus révolutionnaire en pleine expansion et, d’autre part, les conditions de son amplification et de son enracinement.

S’agissant essentiellement des Etats-Unis et de l’Europe, force est de constater que la CIA, aveugle, tout comme les renseignements européens n’ont rien vu venir. Quant à Obama, ses discours sans cesse reportés, prononcés après des débats houleux à la Maison Blanche, et ce, pour coller au plus près des évènements qui le dépassaient, prouvent qu’il en était réduit à maintenir un crédit auprès d’interlocuteurs futurs succédant aux dictateurs déchus, en voie de l’être ou fortement contestés. Il mesurait au jour le jour le mince résultat des pressions exercées sur ses fragiles pions ébranlés par l’irruption populaire (en particulier dans l’armée). Les regrets de Stephen Hadley (ex conseiller diplomatique de Bush) sont révélateurs à cet égard : « M. Moubarak a (hélas !) présenté un plan de réformes (de replâtrage !) 10 jours trop tard, laissant les attentes monter au plus haut ». De même, avant sa chute, Richard Haas, conseiller de la Maison Blanche, de s’exclamer « satisfaire les gens de la place Tahrir est un jeu dangereux ». Les revirements récents en disent long sur les manœuvres d’adaptation en recul : « Désormais, les Frères musulmans sont une organisation largement laïque » (sic) vient de déclarer James Chappin, directeur du renseignement US. Quant aux dirigeants européens, ils ont brillé par leur suivisme réticent : « Il faut respecter la décision de Moubarak » (Catherine Ashton) « il a rendu service au peuple égyptien » (qui doit) « respecter la sécurité d’Israë » (A. Merkel), « nous sommes prêts à vous apporter notre concours » (Sarko alors même que Fillon se trouvait en Arabie Saoudite !).

Les grandes puissances sont en attente … Elles comptent s’appuyer sur les forces politiques dans les appareils d’Etat, ou qui sont en voie de les intégrer sous la forme de conseils des Sages, pour modifier les constitutions de façade et préparer les prochaines élections … libres. Pour ne prendre que le cas égyptien, la caste des hauts gradés toujours en place pour l’essentiel, et dirigée par le général Tatawi, conservateur pro US, celui qui a mené une purge sanguinaire (tout comme son collègue Souleïman récemment écarté) au sein de l’armée dans les années 80 contre les « islamistes », tout comme le parti libéral Wafd, le Tadamon (nassérien), El Baradei, Mawira de la Ligue arabe, voire nombre de Frères musulmans embourgeoisés, pour autant qu’ils mettent en sourdine leur nationalisme anti israélien, peuvent être demain des interlocuteurs crédibles demandant l’aide au « grand frère » US (2 milliards de dollars par an) . Mais le peuple, imprévisible, poussant tous ces apparatchiks vers la sortie, ne saurait trop longtemps se satisfaire d’une factice liberté sans redistribution des richesses alors que planent les menaces de spéculation sur les produits alimentaires et que s’envolent les prix de l’énergie.

Reste, pour les dictateurs encore en place, à louvoyer ou à promettre des « fleuves de sang » (fils de Kadhafi) et les milliers de réfugiés s’éparpillant sur l’autre rive de la Méditerranée s’ils arrivent à l’atteindre…

Il n’en demeure pas moins, qu’à terme, les intérêts stratégiques des grandes puissances, y compris la Russie (Gazprom s’alarme pour … l’Algérie !) risquent d’être bouleversés. Pour Israël, porte avion US dans la région, c’est la catastrophe : tous les efforts de ses dirigeants pour convaincre les Etats Unis et l’Union Européenne de ne pas lâcher Moubarak (et aujourd’hui de soutenir le roi de Jordanie ?) ont été vains. A la vue de la liesse qui s’est emparée des Gazaouis, le vendredi 11 février, les cercles gouvernementaux ont été pris de frayeur, ils se sont rassurés quelques jours plus tard lorsqu’il apparut (pour combien de temps ?) que la reprise en mains du pays semblait assurée par le Conseil suprême des forces armées égyptiennes. La complicité/connivence avec l’Egypte et la Jordanie remise en cause, Israël serait isolé d’autant que l’Autorité palestinienne plus que fragilisée, s’est encore compromise par le soutien apporté au satrape égyptien. De même, le minuscule crédit qu’Obama pouvait espérer auprès des peuples arabes s’effondrera encore davantage suite à son initiative récente de veto à la condamnation, par le Conseil de Sécurité de l’ONU, de la poursuite de la colonisation des terres palestiniennes par « l’Etat juif ».

L’approfondissement du processus révolutionnaire dans cette région du monde et au-delà va désormais se heurter aux appareils d’Etat et aux forces hostiles partisanes du maintien du statu quo néocolonial et néolibéral. Seul le souffle de la démocratie sociale au sein des entreprises et des administrations peut les contrecarrer. Avant d’en dire quelques mots généraux car l’histoire en train de se faire est seule capable d’en écrire les innovations, il convient d’enfouir les fantasmes islamophobes à connotation raciste que diffusent tous les petits marquis et leurs maîtres pour casser tout enthousiasme, solidarité avec ses peuples en luttes. Pour faire bref, quelques citations d’Olivier Roy suffiront (3) à retrouver la raison vis-à-vis des prêcheurs laïcards qui n’ont rien trouvé à redire lorsque leur apôtre de la laïcité, Ben Ali, s’est réfugié en Arabie Saoudite ( !).

« Les islamistes ont changé ». « Les plus radicaux ont quitté la scène, ils n’ont aucune base sociale et sont déconnectés des mouvements sociaux et nationaux ». Les autres « sont plus visibles » ; on a assisté ces dernières années à une « dépolitisation », « banalisation de l’islam ». Les dictateurs ont favorisé, y compris par la télévision, un « islam conservateur », libéral, « tout devient islamique, le fast-food comme la mode féminine », « les institutions islamiques ont été largement domestiquées par l’Etat ». Quant « aux nouvelles générations militantes », « leur modèle c’est la Turquie », autrement dit un certain libéralisme politique, un conservatisme au plan des mœurs et le libéralisme économique pour assurer la cohésion d’une bourgeoisie nationale.

Au regard de cette réalité partielle d’autres faits se doivent d’être soulignés : l’importance dans le mouvement d’une jeunesse éduquée, informée, la moindre prégnance des religions y compris dans les milieux les plus populaires (4), leur coexistence/tolérance, la demande de laïcité. C’est ce qu’ont montré les scènes de solidarité, d’entraide sur la place Tahrir. Certes, l’instrumentalisation, la manipulation/infiltration et les coups tordus (comme l’attentat contre la synagogue copte dont certains protagonistes viennent un peu trop vite … d’être exécutés, leurs commanditaires ayant miraculeusement trouvé la fuite) sont toujours possibles et l’on sait qu’en Algérie les généraux sont des orfèvres en la matière (5). Mais, l’histoire ne se répète pas sinon par la farce lamentable après la tragédie.

Les soulèvements populaires, dans des circonstances différentes, pour survivre et déployer leurs effets subversifs, se doivent de se rallier l’armée, se débarrasser de la caste des généraux honnis et corrompus, épurer la police politique, les administrations et les entreprises afin d’y introduire la démocratie sociale. Bien des obstacles vont se dresser devant eux et plus sournoisement les partis traditionnels qui viennent en Tunisie et en Egypte de s’intégrer à l’appareil d’Etat pour mieux les museler. En outre, ces mouvements populaires largement spontanés ne disposent pas encore d’organisations en capacité de les activer. Ils vont certainement connaître des reflux, voire des reculs, avant leurs prochaines avancées. Ils prospéreront d’autant plus qu’ils « atteindront l’autre rive de la Méditerranée pour (les) conforter et créer des liens de solidarité multiformes ». « Notre meilleur soutien aux peuples arabes : élever le niveau de contestation aux USA et en Europe contre l’oligarchie financière néolibéral », « combattre (ici) cette même couche de managers dont les rémunérations captent toujours plus les richesse nationales » (6). Au-delà des manifestations de soutien, c’est ce qu’il nous faut faire advenir.

1 – En effet, dans ces pays-là, compte tenu de la contestation populaire anti-impérialiste et du poids de la « culture musulmane » elles n’ont guère droit de cité
2 – En Egypte, sur 85 millions d’habitants, le 1/3 a moins de 30 ans. Cette proportion se retrouve dans pratiquement tous les pays qui connaissent des soulèvements populaires.
3 – lire son article dans Le Monde du 13/14 janvier 2011
4- voir l’article paru dan Le Monde du 20/21 février et faisant référence au film documentaire « Mafrouza » réalisé par Emmanuelle Demoris dans les bidonvilles près d’Alexandrie
5 – lire « Chroniques des années de sang » de Mohammed Samraoui (éd. Denoël) et « La sale guerre » de Habib Souaïdia (éd. La Découverte)
6 – cf article de Georges Corm Le Monde du 12 février2011

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