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Coopérative Politique Ecologie Sociale : Du Rojava aux Gilets Jaunes, le pouvoir aux Assemblées citoyennes ; Tou·te·s ensemble, ouvrons l’université à tou·te·s !

lundi 24 décembre 2018, par Club Politique Bastille

Du Rojava aux Gilets Jaunes,
le pouvoir aux Assemblées citoyennes

Des mobilisations ont lieu partout en France chez les étudiants, les lycéens, les salariés, les retraités, les chômeurs et les précaires. Les Gilets Jaunes représentent un nouveau souffle de contestation d’un monde qui se meurt et où l’État n’offre rien d’autre que la répression et des mesurettes contre la détresse sociale généralisée.

Dans le même temps, cette mobilisation ne peut aboutir à une alternative au système si celles et ceux qui mènent ces luttes ne partagent pas une vision commune de l’avenir de la société. Les échecs des différents courants de la gauche historique, sont le résultat du non renouvellement de sa pensée politique. Au Rojava, dans les régions à majorité kurde du Nord de la Syrie, un modèle alternatif a pris forme : le confédéralisme démocratique. A partir de leur expérience, les révolutionnaires kurdes réinventent et pratiquent un système alternatif au nôtre. Un système où il est impossible de créer des monopoles pour exploiter autrui, où de l’entreprise aux institutions publiques, une démocratie directe s’exerce, où les femmes et les hommes sont représentés de manière égalitaire avec l’application d’une parité stricte où la vie et la biodiversité sont protégées et la chasse interdite, un système éducatif où l’esprit critique est développé. Le Rojava prouve qu’il est possible de transformer les mentalités sans renoncer à la liberté.

Il faut comprendre et soutenir cette expérience, elle-même issue de l’écologie sociale théorisée par l’écologiste libertaire Murray Bookchin, pour commencer à reconstruire une alternative à la société capitaliste et proposer une démocratie réelle. Les élections influencées par des médias de masses au profit de quelques uns représentent de moins en moins la population qui s’abstient de plus en plus. La démocratie c’est le droit de tous les citoyens à décider, par des Référendums d’Initiative Citoyenne, le droit de contrôler et de révoquer les élus et non de voter tous les cinq ans pour un roi qui a tous les pouvoirs. Pour cela, comme les Gilets jaunes de Commercy, dans la Meuse formons partout des Assemblées Citoyennes ! Le pouvoir c’est nous !

La jeunesse est porteuse d’une écologie qui allie la justice sociale et la justice climatique. L’écologie sociale c’est l’espoir d’un monde plus juste, plus digne et plus vivable, un monde qui échappe à l’effondrement qui vient. Ce monde de demain commence dans les luttes d’aujourd’hui des jeunes et de tout le peuple. Parce que nous avons besoin d’une vision politique commune, nous proposons de construire un mouvement d’écologie populaire dans la jeunesse.


Pour celles et ceux qui sont intéressées et veulent organiser des débats dans les facs et les lycées sur la révolution du Rojava et l’écologie sociale, contact :

lacoopecologiesociale@gmail.com

http// ecologiesociale.org

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Tou·te·s ensemble, ouvrons l’université à tou·te·s !

Le lundi 19 novembre, le Premier Ministre Edouard Philippe a annoncé l’augmentation des frais universitaires pour les étudiant·e·s étranger·e·s dès la rentrée 2019. Une année de licence coûtera 2 770€ au lieu de 170€, une année de master ou doctorat coûtera 3 770€ au lieu de 243€ et 380€ respectivement. Selon lui, cette réforme permettrait à la France d’attirer plus d’étudiant·e·s internationaux·ales (objectif 500 000 étudiant·e·s pour 2027, contre 320 000 actuellement). Dans cette logique de compétitivité l’Université payante serait gage de qualité pour la communauté internationale.

L’Université publique française n’est-elle pas déjà de qualité ?
4ème pays d’accueil, 1ère destination du monde non anglophone
70% d’étudiant·e·s étranger•e·s choisissent l’Université dont :
41% en doctorat, 18% en master et 11% en licence.

Coûts élevés = forte attractivité ?
Seulement 30% des étudiant·e·s étranger·e·s dans le supérieur sont en écoles d’études supérieures privées ou semi-privées

Des étudiant·e·s trop coûteux•ses ?
Coût pour l’Etat = 3 milliards d’euros
Gain pour l’Etat (taxes, impôts, cotisations etc.) = 4,65 milliards d’euros
Calculez ! Déjà 1,65 milliards d’euros de bénéfices pour l’Etat français !
(source : Campus France)

Une hausse compensée par des aides financières ?
Des bourses de quel montant et pour qui ?
7 000 bourses existantes + 6 000 bourses d’établissements + 8 000 exonérations de frais de scolarité = 21 000 bourses seulement, pour 500 000 étudiant·e·s en 2027, donc 479 000 étudiant•e·s devront payer le prix fort ou renonceront à venir.

Nous, membres de la coopérative politique Écologie Sociale, nous nous mobilisons aux côtés des étudiant·e·s contre cette décision gouvernementale unilatérale prise à quelques jours de l’ouverture de la procédure Campus France (surprenant les étudiant·e·s étranger·e·s prêt·e·s à s’inscrire) et en pleine période de partiels (démobilisant celles et ceux qui s’efforcent de réussir leurs examens). Cette mesure, qui ne concerne que certain·e·s étudiant·e·s, est une étape de plus vers la fin de l’Université publique, car cette nouvelle réforme s’inscrit bien dans une logique de privatisation et d’élitisation de l’éducation en France. Si un gouvernement aussi empressé adopte ce calendrier séquentiel, c’est pour éviter que nous ne nous mobilisions ensemble, pour défendre un bien commun que nous avons en partage et dont ce gouvernement veut nous priver.
La qualité de la production des savoirs repose sur la diversité de celles et ceux qui font vivre l’Université. Ensemble défendons une Université ouverte, de qualité, pour nous tou·te·s !

Le libre accès au savoir est une condition indispensable à la construction d’une démocratie sociale et écologique. Cette restriction, fondée sur des critères de revenus et de nationalité est contraire à tout pourquoi nous œuvrons.

Pour tout contact avec la Coopérative Politique Ecologie Sociale : lacoopecologiesociale@gmail.com http// ecologiesociale.org

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